Une expo pour mieux comprendre la pop et la santé mentale dans les années 80, un temps fort consacré à l’ultra-moderne solitude, et un ciné-club consacré aux liens entre sexualité, mise en scène de soi et réseaux sociaux suivi d’un débat…En novembre, on prolonge l’effet Pop & Psy !
Partir un jour ou faire du surplace ? Scruter l’avenir ou regarder dans le rétro ? En attendant un éventuel remake de Retour vers le futur, la pop culture est obsédée par les années 80. Entre la dernière saison de Stranger Things, le clip de Jealous Type de Doja Cat qui rend hommage à Irene Cara et Whitney Houston ou le come back de Demi Moore en star de l’aérobic dans The Substance, 2025 a un air de reboot des 80’s. Et cette fascination pour cette période du passé touche aussi ceux qui ne l’ont pas vécue. La nostalgie pour une époque que l’on n’a pas connue, cela porte le joli nom d’anémoia. Et lorsqu’un jeune sur deux déclare qu’il aurait préféré grandir dans un monde sans internet, on se dit que l’anémoia est bien partie pour être une tendance de fond.
Mais attention aux fantasmes qui feraient des “années glam’ et fric” un Eden perdu. Car sous les paillettes, combien d’artistes en souffrance? Prince, Whitney Houston, George Michael ou Michael Jackson: tous sont décédés pour une cause en lien avec des problèmes de santé mentale. Et à l’époque, l’omerta régnait sur le sujet, sur MTV comme dans la vraie vie.
Regarder dans le rétro permet de mesurer aussi les progrès incontestables qui ont été faits en matière de santé publique: en France, en 1981, on servait encore du vin dans les cantines scolaires, et l’homosexualité fut considérée comme une maladie psychiatrique dans le fameux DSM jusqu’en 1987. Et ce n’est qu’au début de la décennie suivante, en 1990, que le viol conjugal sera reconnu en France.
L’exposition Voyage, voyage, dans la psyché des 80’s rend hommage à huit pionniers de la pop culture qui ont brisé les tabous de la santé mentale. Pour chaque portrait, un texte de l’artiste répond à une analyse Pop & Psy du Dr Jean-Victor Blanc. Une frise chronologique sert de balise avec les grands évènements de la décennie. Alors bouclez votre ceinture et c’est parti pour un voyage, voyage dans le temps et l’esprit !
Des reproductions de ces œuvres hautes en couleurs iront par la suite égayer les murs d’hôpitaux de psychiatrie franciliens.
Commissariat d’exposition : Jean-Victor Blanc, Emmanuelle Fellous, Florence Trédez et Kiblind
Direction artistique et scénographie : Ground Control et Kiblind
19h30-20h30 : Table ronde « Solitude numérique »
Malgré les notifications constantes de nos téléphones, le sentiment de solitude est de plus en plus envahissant à l’ère du numérique. Comment expliquer cette contradiction moderne qui nous pousse à aller chercher la proximité des intelligences artificielles, les rencontres en ligne, le soutien des réseaux sociaux ? Cette façon nouvelle de nous rapprocher aurait-elle aussi une influence positive sur notre façon de créer des liens et de les entretenir ? Quels effets le phénomène d’hyperconnexion a-t-il sur notre santé mentale ?
Pour avancer ensemble sur ce phénomène, Pop&Psy et Ground Countrol s’allient dans une grande soirée thématisée ultramoderne solitude.
Modération : Christelle Tissot : fondatrice de Mūsae et autrice du livre “Full santé mentale”
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